Patriotisme économique Vs Violation des règles de la libre concurrence et de la logique de pillage d'une certaine finance

Publié le par Grégoire

 
 
« Le patriotisme économique dérange … » (Valeurs actuelles, par Bernard Carayon, fév. 2007)
 
L’auteur présente ce concept comme étant une stratégie d’influence capable de maintenir une puissance, en réponse aux autres puissances de ce monde qui font usage des techniques qui découlent de ce principe. Cependant, seule la France s’interroge - comme à son accoutumée - sur les vertus réelles de ce principe. Il s’agit de distinguer ce principe du principe de protectionnisme dont il est encore synonyme dans tous les esprits. En effet, certains se demandent de quelle manière ce principe est compatible avec la construction européenne, par exemple. Prenons le cas où une banque d’investissement Russe téléguidée par le Kremlin (ou Poutine au choix !) avait pris une part significative dans le capital de EADS et demandait, à ce titre, d’entrer au Conseil d’administration, ce qui lui fut refusé. Cet exemple ne fit pas la Une et personne n’a eu à y redire. Ne s’agit-il pas d'une mesure de protection de bon sens, en conformité avec les intérêts croisés de nos partenaires économiques ? Oui.
Il s’agit juste d’éviter de tomber dans des considérations manichéennes ou binaires. La complexification des intérêts économiques français est certaine, mais le problème réside dans le fait que la France n’a plus aucune maîtrise de ses ou ces ( ?) intérêts économiques, alors que les autres grandes puissances ont une stratégie économique dans de nombreux domaines. Il s’agit d’être capable d’avoir une bonne lecture des connectiques entre les flux internationaux.
La limite – ou la transcendance du principe - réside dans l’intégration européenne alors qu’il n’y a pas de dialogue avec les partenaires économiques et locaux pour définir des objectifs et identifier des dangers. Il s’agit de faire en sorte que le dialogue européen remette en route des stratégies transnationales indispensables au développement économique des états membres, en matière d’énergie par exemple, comme ce fut le cas au temps de la CECA.
Il s’agit aussi de poser les questions qui fâchent sur la logique de raisonnement des réglementations anti-concurrence qui ne prennent nullement en compte les données actuelles du tissage de la mondialisation, comme le problème des fonds spéculatifs et les logiques économiques étatiques à la chinoise ou à la Russe en créant des chimères telles que GazProm. Ces seuls exemples illustrent l’interpénétration des intérêts qui n’obéissent pas à une logique de développement ou d’investissement, mais plutôt de pillage. GazProm est-il une société au sens strict des réglementations anti-concurrentielles européennes ou s’agit-il d’une chimère? Comment définir des règles du jeu internes sans tenir compte des règles et des violations de ces règles - qui sont des règles tacites mais des règles - du jeu global. C’est du suicide.

Publié dans Patriotisme Economique

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