Intelligence Economique au-delà des considérations partisanes

Publié le par Grégoire

 France : Socialisme et Libéralisme, une guerre sans fin…
 
Si la fuite des cerveaux fut la préoccupation des années 90’s et du début du XXIème siècle, le principal objet de peur est désormais le rachat de nos sociétés françaises méconnues mais leaders ça et là sur un créneau peu « sexy » mais économiquement tout à fait aussi honorable. L’alerte de la semaine revient à Infoguerre, présentant le leader mondial des doseurs sans électricité, qui se fait racheter par un fond d’investissement (voir un historique US intéressant). L’aspect citoyen de cette action est à mettre en avant, indépendamment du fait que M. Hurbulot est professionnel dans ce domaine.
Non, l’intérêt réside dans le fait de faire prendre conscience par une sensibilisation de la responsabilité du citoyen économique. Il s’agit de faire comprendre que les sirènes des fonds d’investissements ne sont pas des puissances secrètes qui tiennent la France comme titre ridicule, ce mois-ci le Point.
Messieurs les patrons, si tout le monde a un prix, est-ce que ce prix vaut la peine que la société que vous avez créée soit désossée et pillée de son savoir-faire ? Non malheureusement, le classement des valeurs de notre société n’est pas une surprise (et je ne leur jetterai pas la première pierre : que ferions-nous à leur place, dans une société où être patron est une tare et où il faut se battre contre elle pour réussir ?)
C’est pourquoi il conviendrait que les pouvoirs publics et les structures financières fassent face à leurs responsabilités ou même à une simple logique de divertissement de leurs investissements. Ceci pourrait se faire en offrant aux PME démarchées par des fonds d’investissements étrangers de pouvoir être face à un choix à l’aide d’une contre-offre de fonds français, cela avec l’appui du pouvoir de regard du Minéfi sur le rachat d’une société française même non stratégique.
Cela nécessiterait en parallèle un travail d’influence au niveau européen pour exploiter les failles – utiles à la pérennité du système même - des règles de non-concurrence.
En effet, il semble choquant de dire aujourd’hui que l’Etat pourrait alimenter en capitaux des fonds d’investissements privés, pour des achats, des rachats ou des contres-offres stratégiques – au-delà de l’idée de sécurité géopolitique - dans une logique de géoéconomie. Pourtant, cette idée qui court dans les cercles des décideurs financiers et politiques est trop audacieuse dans une structure de pouvoir uniquement conflictuelle et non pas constructive de par ses acteurs.
Et pourtant ! A bien y réfléchir, il s’agit de la fusion d’une logique défensive socialiste et d’une logique offensive libérale. Cependant, comment pourrait-on être allié avec le concitoyen dont on a essayé de détruire la pensée depuis la fin de la seconde guerre mondiale ? Cette guerre froide idéologique interne perdure dans un seul pays : bienvenue chez nous ! Et pourtant, cette richesse en diversité de pensées et d’énergies pourrait être créatrice d’une énergie politique sans commune mesure avec les autres grandes démocraties. Un tel pouvoir fait peur à la France malgré le fait qu’elle se targue de cette richesse intellectuelle.
L’ennemi et le risque sont externes et non internes : faisons face à nos faiblesses et à nos erreurs passées pour mieux faire honneur à nos qualités.
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